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Alliances Pour Eysines Autrement (APEA)
6 décembre 2009

Vigilants sur Carès

EYSINES, URBANISME. Riverains et propriétaires dans le secteur du futur écoquartier s'inquiètent du devenir de leur terrain et de leur maison

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150 propriétaires et riverains ont fait part de leurs doléances lors d'une réunion publique organisée par l'association. (PHOTO DR)




A quel prix leurs terrains seront-ils vendus ? Des maisons seront-elles détruites ? À ces questions, les riverains et propriétaires du plateau de Carès n'ont aujourd'hui pas de réponse. Regroupés dans l'association Eysillan, ils ne cachent pas leurs inquiétudes, mais aussi leur colère face au futur écoquartier.

Le projet est actuellement soumis à concertation. Dans une ZAC (Zone d'aménagement concerté) de 35 hectares au nord-ouest de la commune en bordure du Haillan, 700 logements doivent voir le jour dans les prochaines années. « De cet aménagement du plateau, on en parle depuis dix ans. Aujourd'hui, un projet sort, mais il est déjà bouclé. Les riverains n'ont pas été associés », relève Pascal Candotto, président de l'association Eysillan.

À la pêche aux informations

Contraction des villes d'Eysines et du Haillan, cette structure n'est pas nouvelle. Créée en 2002 contre le projet d'habitat adapté pour les gens du voyage, elle avait fait capoter le projet suite à une action en justice. Locataires et habitants du plateau qui la composent se réveillent à nouveau. Ils ont organisé dimanche dernier une réunion où 150 personnes sont venues exprimer leur angoisse vis-à-vis du projet.

« Pendant des années, nous avons été victimes d'un gel des terrains sur le plateau en raison de la présence soi-disant de sources en sous-sol, raconte Monique Baron. On ne pouvait même plus y planter un chou sans autorisation. Aujourd'hui, ces mêmes terrains vont être rachetés par la Communauté urbaine de Bordeaux et vendus à des promoteurs immobiliers. »

Les nombreux propriétaires de foncier sur le plateau craignent de ne pas pouvoir vendre leur terrain à un prix décent. « Une ZAC permet des expropriations, poursuit Maria Soledad-Lavigne. Dans son périmètre, il y a une quarantaine d'habitations. Ceux qui y vivent, souvent depuis longtemps, doivent pouvoir y rester. Si ce n'est vraiment pas possible, on doit leur garantir un relogement. »

Si le projet n'en est qu'au stade de la concertation, les membres de l'association regrettent de ne pas être plus informés par la mairie et disent avoir des difficultés d'accès aux renseignements. Ils viennent d'écrire au préfet de la Gironde, au maire d'Eysines et aux services de la CUB, afin d'être associés aux réunions relatives à toute évolution du quartier, comme l'y autorise la loi.

« Comme nous n'avons pas accès à l'information, nous allons par nous-mêmes vérifier certaines données, dit le président Pascal Candotto. Nous voulons avoir des preuves sur la présence de sources et d'un sol calcaire sous le plateau. Éléments qui aux yeux de l'administration justifient cet écoquartier. »

Auteur : LAURIE BOSDECHER
l.bosdecher@sudouest.com

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